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HAR - Journée d’étude / Marguerite Duras : le récit à la scène/la scène dans le récit, Lille

Publié le 25 septembre 2020 Mis à jour le 25 septembre 2020
Date(s)

le 30 septembre 2020

Lieu(x)
Université de Lille (ALITHILA) – Université Paris-Nanterre (HAR) Société internationale Marguerite Duras

Journée d’étude / Marguerite Duras : le récit à la scène/la scène dans le récit, Lille, 30 septembre 2020

Journée d’étude annuelle Marguerite Duras

Université de Lille (ALITHILA) – Université Paris-Nanterre (HAR) Société internationale Marguerite Duras


Journée organisée par Florence de Chalonge et Sabine Quiriconi

Mercredi 30 septembre 2020
Université de Lille
Maison de la recherche (Salle des colloques)
3 rue du Barreau 59653 Villeneuve d’Ascq

Sur la scène du théâtre, Duras met en valeur le récit et rejette le drame, tandis que son roman fait reposer la conduite narrative sur la promotion de la scène, au détriment du sommaire, de la description ou de l’analyse. Ainsi privilégie-t-elle le récit à la scène et la scène dans le récit. En ce chiasme se joue chez l’auteure la nature des relations entre texte et représentation.

Sur scène, Marguerite Duras appelle de ses vœux un théâtre « lu pas joué », concentré sur l’énonciation et donnant à percevoir le processus de l’œuvre en train de se faire. Elle exige dès lors de repenser la séance théâtrale comme une expérience esthétique singulière, qui s’affranchit des pouvoirs illusionnistes de la représentation et des séductions du visible pour qu’apparaisse un récit toujours recommencé, mélancoliquement attaché à faire resurgir – voir – la scène originelle où s’ancrent l’écrit et, tout autant, l’amour ou le désir du crime.

Dans le roman de Marguerite Duras, que la scène présente un arrière-plan convenu (« scène typique ») ou qu’elle mette en relief un événement décisif (« scène dramatique »), elle accorde à la dimension visuelle une importance de premier plan. Le lecteur est convié à assister à une action comme sous ses yeux se déroulant mais par les mots s’exécutant. Rhétoriquement, la scène est proche du tableau ou de l’hypotypose : chez Duras, elle ouvre sur l’Autre scène, celle des scénarios fantasmatiques, accordant une place particulière aux scènes originaires.

Du côté du théâtre, cette journée d’études propose d’interroger les potentialités scéniques du récit durassien et les dispositifs de convocation, diversifiés, que le théâtre « lu pas joué » a inspirés ou implique sur la scène actuelle. Les communications pourront s’appuyer sur des spectacles mis en scène par Duras mais aussi d’autres metteurs en scène ou chorégraphes, se concentrer sur le travail des acteurs, des scénographes, des concepteurs son ou lumière.

Du côté du roman ou du récit de Marguerite Duras, l’interrogation pourra porter sur les relations entre la scène et la structure narrative d’ensemble (la scène porte-t-elle atteinte au récit comme totalité ? force-t-elle à la répétition ? modifie-t-elle le déroulement de l’histoire, son climax ou sa chute ?), mais également sur les topoï que chez Duras la scène mobilise et renouvelle.
Au théâtre comme dans le roman, les communications pourront également s’attacher à examiner la question de la voix au sein des relations entre scène et récit ou bien penser la nature esthétique ou sémiologique des liens entre texte et représentation qui animent l’œuvre de Marguerite Duras.

9h30
Accueil des participants

10h
Ouverture de la journée

« Le récit à la scène »

10h15
Marie-Madeleine MERVANT-ROUX (CNRS)
Écouter L’Amante anglaise (22 fév.-21 déc. 1969) : entendre la scène de l’oralité

10h45
Chloé LARMET (EUR ArTeC, Université Paris-Nanterre, HAR)
« Lire comme ça ou autrement » : La Pluie d’été scène d’Éric Vigner)

Discussion et pause café

11h45
Christine LETAILLEUR (Metteuse en scène)
Entretien avec Sabine Quiriconi (Université Paris Nanterre), sur sa mise en scène de L’Eden Cinéma (créée en fév. 2020)

12h30
Déjeuner
« La scène dans le récit »


14h
Stéphane LOJKINE (Aix-Marseille Université)
« La scène vide où se jouait le soliloque d’une passion absolue dont le sens échappait »

14h30
Virginie PODVIN (Université de Bretagne occidentale, SIMD)
Scènes du ravissement – ravissement de la scène

15h
Florence de CHALONGE (Université de Lille, ALITHILA)
L’Autre scène : hypotypose et récit

Discussion et pause café

16h
Xavier PHANEUF-JOLICOEUR (Université Mc Gill)
« C’est fait » : la mort feinte dans Moderato cantabile

16h30
Marie-Hélène BOBLET (Université de Caen)
Les scènes dialoguées dans Les Petits Chevaux de Tarquinia

17h15
Clôture de la journée


Pour en savoir plus : https://har.parisnanterre.fr/journee-detude-marguerite-duras-le-recit-a-la-scene-la-scene-dans-le-recit-lille-30-septembre-2020/

Mis à jour le 25 septembre 2020