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Journées d'études " DEPLACEMENTS ET RECONFIGURATIONS : LE RAPPORT ENTRE LANGUES, MOBILITE ET LIEN SOCIAL EN SOCIOLINGUISTIQUE "

Publié le 12 mars 2019 Mis à jour le 22 mai 2019

Journée d'études co-organisée par le Centre de Recherches Ibériques et Ibéro-américaines (CRIIA- EA Etudes Romanes) de l’Université Paris Nanterre et l’Université Rennes 2 dans le cadre de l’Université Paris Lumières, avec la collaboration du CERMI (Centre de Recherches sur les Migrations Ibériques) et avec le soutien de la commission recherche de l'UPN.

Date(s)

le 24 mai 2019

Lieu(x)

Bâtiment Ida Maier (V)

Salle R14
Rez de chaussée
Plan d'accès

Descriptif :



Suite au colloque international Migration : Une histoire de famille (Amérique latine / France / Espagne) organisé par le CRIIA (Centre de Recherches Ibériques et Ibéro-Américaines) de l’EA 369 Études romanes, qui s’est tenu à Nanterre le 11 et le 12 janvier 2018, et qui abordait les processus migratoires des familles sous l’angle de l’histoire et de la sociologie, nous aimerions lors de cette journée d’étude nous centrer sur les aspects linguistiques dans les migrations (Zimmermann & Morgenthaler García (2007). En effet, déplacements réels ou symboliques, la question des langues dans la diaspora hispanique est au centre des stratégies familiales.

Nous voulons observer les traces des représentations postcoloniales en nous focalisant sur les rapports entre langue (variétés diatopiques) (Molina Martos, 2010 ; Cestero Mancera, Molina Martos & Paredes García, 2015), pouvoir et cohésion sociale principalement au sein de la diaspora hispanophone (Moreno Fernández, 2013 ; Márquez Reiter & Martín Rojo, 2015) issues des aires hispaniques et hispano-américaines. Nous adoptons une perspective large (analyse du discours, ethnographie linguistique, sociolinguistique interactionnelle) et des méthodologies variées, aussi bien à l’échelle d’un pays que multisituées.

Quatre axes de réflexion peuvent être envisagés. Dans le premier axe – reconfigurations -, il faudra s’interroger sur : Quels sont les instruments de la reconfiguration de variétés diatopiques en contact ? et comment les frontières - espaces de tension et d’affrontement - physiques ou imaginaires permettent d’échanger, de modifier et de faire interagir des identités sociolinguistiques ? En somme, il s’agit d’analyser l’intégration sociolinguistique (Moreno-Fernández, 2009) dans ses trois composantes : le répertoire linguistique, le contact de langues et leurs conséquences sur les attitudes (Sancho Pascual, 2016), les représentations et les idéologies (Kroskrity, 2004).

Dans le deuxième axe – diversité linguistique -, il s’agit d’interroger sur la façon dont la diversité linguistique est perçue et vécue dans la migration. Comment les langues des migrants s’accommodent-elles ou pas dans le nouveau « paysage linguistique » (Castillo Lluch & Sáez Rivera, 2011) ? On peut s’interroger sur la place des langues indigènes en Amérique latine ? On peut également s’interroger sur la place de ces mêmes langues lors de la migration en Espagne ou de celle du berbère, de l’arabe dialectal en Espagne ? Comment réfléchir aux rapports entre diversité linguistique, migration, politiques linguistiques et revitalisation linguistique ?

Dans le troisième axe - recréer une mémoire transnationale -, il s'agira non seulement de se pencher sur les différents récits biographiques mais aussi sur les formes de transmission des expériences linguistiques et symboliques des différents groupes (traces laissées qui reprennent la dichotomie centre/périphéries, mais qui ne devraient pas laisser d’interroger les marges), les différents témoignages sur le global/national/régional/local (Heller, 2008) et les traces de la migration (internationale, interrégionale et de retour temporaire). Afin de dépasser ces dichotomies, il conviendrait de placer la focale sur la notion de « transnational » (Bloomaert 2010).

Enfin, dans le quatrième axe - langue d’accueil et mots de l’exclusion -, il faudrait s’interroger sur la façon dont les migrants reçoivent la langue / les langues ? Il est intéressant d’observer en synchronie (XXe et XXIe siècles) l’accueil réservé à la variation diatopique et dialectale dans le monde hispanophone et comment elle évolue dans un contexte migratoire (Sáez Rivera, 2014). Il s’agit également de s’attarder sur les effets de la globalisation en portant une attention particulière aux rapports entre langage et pouvoir, langue et cohésion sociale. Une des questions à se poser est de savoir si partager la même langue -l’espagnol- facilite l’intégration des migrants issus de l’Amérique hispanique.
 

Conférenciers :

  • Yvette Bürki, Universität Bern
  • Mónica Castillo Lluch, Université de Lausanne
  • Isabel Molina Martos, Universidad de Alcalá

Doctorantes :

  • Ikram Chilah
  • Nadège Juan
  • Sonia Pollière

Comité scientifique (en construction) :

  • José Carlos de Hoyos, Université Lumière Lyon 2
  • Christian Lagarde, Université de Perpignan Via Domitia
  • Marta López Izquierdo, Université Paris 8
  • David Macías, Université Jean Moulin Lyon 3
  • Luisa Martín Rojo, Universidad Autónoma de Madrid
  • Francisco Moreno Fernández, Universidad de Alcalá
  • Florentino Paredes García, Universidad de Alcalá
Comité d’organisation :
  • Paola GARCIA,
  • Nathalie JAMMET-ARIAS,
  • Mercè PUJOL (Université Paris Nanterre)
  • Patricia GUTIÉRREZ (Université Rennes 2)

Secrétariat technique :

  • Sandra ACUÑA,
  • Ikram CHILAH,
  • Ana GAÍNZA,
  • Nadège JUAN,
  • Noemí RÁMILA,
  • Laurence SFAR

Retrouvez le contenu de cette journée en français et en espagnol en pièce jointe.

 
Partenaires :

Mis à jour le 22 mai 2019